Nos connaissances en matière de gestion des cimetières, nous ont mené à divers axes de réflexion.
Eu égard des morts du COVID 19 et de leur proches, les obsèques doivent être organisée aussi consciencieusement que rapidement. Certaines mesures ont déjà été prises en ce sens légalement afin d’alléger administrativement les déclarations de décès et l’organisation des funérailles. (Voir la note de la DGCL à ce sujet)
Ces cimetières, une fois mise en herbe et aménagés, pourraient être des lieux de recueillement pour les familles qui ne peuvent faire réellement leur deuil dans les conditions actuelles. Lorsque l’heure sera venue, ils pourraient être également des lieux de commémoration pour la Nation toute entière.
La saturation de nos lieux de recueillement dans les 10 à 15 ans était déjà un sujet de préoccupation connu bien avant l’arrivée du COVID 19 du fait de l’effet Baby Boom. (lien vers articles sur ce sujet).
Près de 300 décès (en milieu hospitaliers) supplémentaires par jour du seul COVID 19, tels sont les chiffres actuellement diffusés dans la presse. Une situation critique qui ne laisse présager rien de bons lorsque, dans le même temps, nous apprenons que 15% des français(es) hospitalisé(es) à cause du virus (près de 130 000 à l’heure actuelle) décèdent.
Tous ces axes de réflexion nous ont mené à la conclusion que la meilleure manière de rendre hommage aux victimes du COVID 19 et à leurs proches, serait une mobilisation de la part du gouvernement, des régions, collectivités et communes directement impactées autour d’une mission commune visant à la création de cimetières mémoriaux en leur honneur. Au même titre que les cimetières militaires et suivant les mêmes principes. Le gouvernement ayant fait le parallèle avec une situation de guerre à de nombreuses reprises.
La conception d’un cimetière, que ce soit une création ou une extension, est une mission à part entière qui demande une réflexion préalable rigoureuse intégrant les enjeux contemporains. La mise en place de cimetières « nationaux » de type mémorial prend alors tous sont son sens puisqu’elle repose sur une organisation militaire rigoureuse, rapide et peu onéreuse à mettre en œuvre. Aussi, il n’y aurait aucun problème d’attribution de concession. Celle dernière étant enregistrée informatiquement dès la déclaration du décès.